vendredi 21 septembre 2012

W Project : Tour du monde des entrepreneurs français

L'équipe du W Project, tour du monde des entrepreneurs français et bien plus - et moi-même ont souhaités mettre en place cette interview en résonnance à un tweet :
W Project : " Qui a dit que les français n'étaient pas entrepreneurs ? "

Vincent BARBEROT : " Je me considère plus européen que français. Je confirme que je suis entrepreneur à 1000% par contre " Si je détaille ma réponse, comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire, je considère le marché français comme un marché local, donc le marché européen comme le marché national. Donc en tant qu'entrepreneur, je suis européen et non français.



W Project : Peux-tu décrire ton parcours d'entrepreneur ?

Vincent BARBEROT : Mon parcours a commencé en juillet 96 à la fin de ma scolarité avec une entreprise individuelle de droit français, cette précision a son importance car la deuxième entreprise a été une entreprise individuelle de droit anglais en 1999. Actuellement, je suis donc sur ma troisième création d'entreprise. Le point commun entre ces expériences est l'aspect international : USA et Belgique pour la première ; Angleterre, Belgique et Espagne pour la seconde ; Belgique, Pays-Bas, Suisse pour la troisième en cours de création.


W Project : Par tes expériences, quelles sont selon toi les qualités qui t'ont amenées à être entrepreneur ?

Vincent BARBEROT : Patience et persévérance. En fait, c'est le décalage constaté entre ma scolarité et l'activité économique. J'ai donc choisi d'être du côté de l'activité économique. Il faut aussi un côté rebel ;-)


W Project : Ses qualités sont-elles celles que l'on retrouve chez les autres entrepreneur ?

Vincent BARBEROT : Je pense qu'on les retrouve avec d'autres qualités que je n'ai pas forcément mentionnées


W Project : Si oui, peut-on parler d'un entrepreneur-type ? Si non, quels sont les traits communs des entrepreneurs ?

Vincent BARBEROT : Non, dans les qualités, je n'ai cité que les qualités communes. Pour le reste, je ne pense pas que la création d'un entrepreneur-type soit une bonne chose : on enlève toute la créativité qui est à l'origine de la quasi totalité des créations.


W Project : Pourrais-tu nous donner ta vision de l'entrepreneur européen ? Qu'est-ce que l'entrepreneuriat européen ?

Vincent BARBEROT : L'entrepreneuriat européen est encore et toujours à créer. L'entrepreneur européen est un entrepreneur qui considère l'Europe comme son marché de base, qui est donc présent rapidement sur plusieurs pays européens par exemple : Royaume-Uni, France, Allemagne, Espagne, Finlande et Pologne.


W Project : Quelles en sont ses caractéristiques ? ses forces, ses faiblesses ?

Vincent BARBEROT : L'entrepreneuriat européen n'existera qu'à la seule condition que nous ayons une Europe Fédérale. Sa force, c'est sa faiblesse aussi : la diversité des langues et des cultures.


W Project : Considérer un entrepreneur européen, est-ce dire que l'entrepreneur français n'existe pas ?

Vincent BARBEROT : En introduction, j'ai donné un élément de réponse. D'un point de vue économique, la réponse est positive : l'entrepreneur français n'existe pas. D'un point de vue " classique " l'entrepreneur français continuera d'exister. Dans ce dernier cas, il faut que la France fasse valoir ces savoir-faire. A l'image des USA avec la Californie pour sa Silicon Valley ou le Texas pour son pétrole.


W Project : D'après toi, est-ce facile de créer, pour un européen, son entreprise en Europe - dans un pays qui n'est pas le sien - ?

Vincent BARBEROT : Oui, oui et oui. D'une part parce que je l'ai déjà fait, d'autre part parce que tu n'as pas le choix pour développer au mieux ton activité et marquer les esprits en tant que nouvel entrant. Si je détaille ma seconde création d'entreprise, cela donne : j'ai crée une société de droit anglais, face au barrage de la langue, j'ai fait appel à un prestataire belge qui m'a permis d'ouvrir un compte pro en Belgique, tout en restant en France. Le produit que je commercialisais était français au départ et est devenu espagnol par la suite. Si je devais le refaire, je ferai quelques changements mais je reste persuadé qu'il faut avoir une vision européenne au minimum. Je suis convaincu que cela reste possible pour l'ensemble des européens.

A titre personnel, j'ai fait toutes les démarches pour créer une société au Luxembourg il y a 4 ans. J'ai également fait une étude à cette même période en Suisse où en une journée non planifié j'ai enchainé 7 rendez-vous, dont 2 dans des banques (UBS et Crédit Suisse)



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